Tandis qu’il visite Zürich en juillet 2000 avec son épouse, Frederik Braun visite un magasin de modélisme de trains. Une révélation pour lui, qui lui rappelle des rêves d’enfant. Quelques heures plus tard, l’idée ayant fait son chemin, il appelle son frère Gerrit et lui annonce : « Nous allons construire le plus grand plateau de modélisme de trains au monde ». Ce dernier, d’abord sceptique, se laisse convaincre par l’insistance de son frère. Et bientôt, les voilà qui envisagent les aspects techniques et économiques… Quelques jours à peine après la « révélation de Zürich », les deux frères Braun sont lancés.
Après un sondage auquel participent plus de 3000 personnes via Internet, pour connaître leurs attractions favorites à Hambourg parmi une liste de 45 lieux, dont plusieurs fictifs, Miniatur Wunderland, qui n’existe alors pas encore, termine troisième… parmi les votes masculins… mais dernier parmi les votes féminins. Mais c’était assez pour motiver les deux frères hambourgeois, qui se lancent alors dans la réalisation de ce projet. Ils règlent ensuite l’épineuse question de l’emplacement (abriter le plus vaste réseau ferroviaire du monde… cela nécessite beaucoup d’espace). Enthousiaste, la Chambre de commerce et la compagnie de logistique et de transport Hamburger Hafen und Logistic aident les frères Braun, cette dernière mettant à disposition des espaces dans la zone Kehrwieder pour un prix raisonnable.
Reste la question financière… et donc le prêt bancaire. Les frères envisagent un prêt à hauteur de 2M de Deutsche Mark (1M€), doutant que les banques suivent… Mais ils provoquent l’enthousiasme et obtiennent un prêt qui dépasse de loin leurs prévisions. D’ailleurs, à l’été 2010, le coût des constructions successives a dépassé les 12M€… et les chantiers prévus pour 2020 devraient atteindre un total de 20M€. Le pari est donc un succès absolu : en juin 2009, le Miniatur Wunderland atteint 6 millions de visiteurs.

Vue de la section Hambourg, ouverte en novembre 2002

Un porte-conteneurs naviguant sur l’eau, dans la section Scandinavie (ouverte en juillet 2005)
Les travaux débutent en 2000. Bien entourés (Gerhard Dauscher, modéliste réputé, les rejoint ; il recrute les modélistes-artisans du projet, dont beaucoup continuent à travailler au Miniatur Wunderland), les frères peuvent exposer une surface de qui, à l’ouverture (quelle année), la surface atteint 300m². Ce sont à présent 1300m² qui sont exposés… et des ajouts sont prévus jusque 2020, qui étendront encore davantage la surface. Pour visiter ce paradis de la miniature et du modélisme, prenez votre billet d’avion pour Hambourg (en cherchant un peu, on trouve sur Bravofly des A/R pour 66€), deuxième ville d’Allemagne.
« Une géante expérience immersive »
Le Miniatur Wunderland en chiffres
Les chiffres valent pour l’année 2014 ; entre parenthèses la prévision pour 2020.Surface occupée par les reconstitutions : 1800m² (2300m²)
Aires thématiques : 10 (12)
Longueur des rails : 20km
Wagons : 15 000 (20 000)
Bâtiments et ponts : 6000
Figurines : 215 000 (400 000)
Voitures : 10 000
Arbres : 228 000 (330 000)
Heures de travail ; 580 000 (850 000)
Personnel : 230 (300)
Coût de la construction : 12M€ (20M€)
Sources : site Internet du Miniatur Wunderland et Wikipedia.
A l’été 2010, le réseau ferroviaire miniature de atteignait rien moins que 13km… et l’objectif à l’horizon 2020 est de 20km. Sa construction est donc toujours en cours et de nouvelles sections thématiques sont prévues, quatre devant à terme être exposées : la France (la Côte d’Azur, avec notamment des reproductions miniatures de Saint-Tropez et Monaco), l’Italie (les Alpes, qui assureront la transition avec les sections voisines de Suisse et de France, mais aussi Venise, Rome ou Pise) et peut-être l’Angleterre et l’Afrique.
A l’heure actuelle, le Miniatur Wonderland ne compte pas moins de huit sections, qui représentent différents endroits d’Europe (une ville imaginaire nommée Knuffingen, l’Autriche, la Scandinavie, la Suisse, l’Allemagne) et des Etats-Unis. Des monuments de Hambourg, sont reproduits de même que Las Vegas, Miami ou la fameuse zone 51 pour la partie étasunienne, des villages de montagne, un parc d’attractions, etc. Les paysages eux-mêmes sont, de fait, très variés : montagnes du Harz allemand ou des Alpes suisses (et notamment le Mont Cervin), fjörds scandinaves, Mont Rushmore, Rocheuses et Grand Canyon ou le parc des Everglades étasuniens.
La ville fictive Knuffingen est située entre les Alpes autrichiennes et le Harz, dans une zone de collines et montagnes. C’est l’une des plus grandes et anciennes villes de l’ensemble exposé, puisque le début de sa construction remonte à décembre 2000. A elle seule, elle atteint une superficie de 120 m² (un dixième de la surface totale) et compte même un aéroport, inauguré en mai 2011 : l’aéroport international de Knuffingen… où un mécanisme assure des décollages et des atterrissages des avions.
Ce monde miniature est comblé de détails : des camions et des voitures utilisent les routes et les parkings ; des voitures de pompiers sont en activité pour aller éteindre des incendies, des bateaux naviguent sur une eau bien réelle… et la police détecte les excès de vitesse ! Ce sont des scènes quotidiennes qui sont recréées à l’aide de 200 000 figurines environ : des gens qui attendent le train, des concerts, des manifestations publiques, des incendies… des meurtres aussi. Comme dans le merveilleux diorama du Moscou de 1977 que nous vous avions présenté, à Wunderland aussi, tombe la nuit ! Une nuit artificielle est créée et la structure s’illumine : les visiteurs peuvent même activer certains mécanismes en utilisant plus de 200 boutons installés un peu partout !

Vue de nuit du stade de football de la section Hambourg, inspiré du Volksparkstadion (stade de Hambourg)

Vue diurne de Las Vegas, section Etats-Unis, inaugurée en décembre 2003

Vue de Las Vegas avec lumière de crépuscule
Au total, ce chef d’œuvre complexe de modélisme est un succès absolu : des millions de visiteurs ont déjà visité le Miniatur Wunderland et l’activité est même classée n°1 à Hambourg sur Trip Advisor. Une « géante expérience immersive », comme le résume le site Internet.
Informations pratiques
Ouverture : Les horaires varient selon les jours et périodes de l’année. Visitable les 365 jours de l’année, le Miniatur Wunderland est ouvert généralement de 9h30 à 18h, à l’exception des mardis (9h30-21h), samedis (8h-21h) ainsi que les dimanches et périodes de vacances (8h30-20h). Le plus sage est donc de consulter les horaires sur le site.
Tarifs : Enfants de moins d’un mètre (sic) : gratuit. Enfants de moins de 16 ans : 6€. Adultes : 12€. Adultes de plus de 65 ans : 10€. Etudiants, handicapés : 9€. Usager de chaise roulante : 5€.
Comment s'y rendre : Deuxième ville d’Allemagne, Hambourg dispose d’un aéroport international. Sur le comparateur de vols Bravofly, on peut trouver des A/R pour 66€ – voire moins. Lisez notre article sur ce comparateur pour en savoir plus sur Bravofly Situé sur la rive de l’Elbe, dans la zone Speicherstadt, Miniatur Wunderland se trouve à 800 mètres de l’hôtel de ville (Rathaus)et de la Mönckebergstraße. La station de métro (U-Bahn) la plus proche est Baumwall. Elle est accessible par la ligne U3 (jaune) depuis la station de train principale (Hauptbahnhof) dans la direction de Rathaus/Barmbek.
Adresse : Hamburg Kehrwieder 2-4, Block D 20457 Hamburg – Speicherstadt
Site internet : Toutes les informations détaillées (accès, horaires, réservation de tickets, etc.) sur le site Miniatur Wunderland (anglais et allemand).
Pour poursuivre : Voir aussi cette vidéo de 52 minutes sur le Miniatur Wunderland.
Il n'y a pas encore de commentaire
Ajoutez le vôtreNote : vous n'obtiendrez pas de lien en venant commenter sur VDN. Inutile donc de venir spammer... Seuls les liens pertinents, en rapport avec le sujet seront publiés.