Voyage nature en Australie : à la découverte de deux lieux encore préservés

Parmi les pays qui n’ont pas encore été totalement envahis par le tourisme de masse, il y a l’Australie. Cela est sans doute dû à son isolement vis-à-vis du reste du monde et pourtant, les lieux ne manquent pas, encore vierges ou bien pris en charge par la collectivité, où il est permis de pratiquer un tourisme raisonné, raisonnable, en accord avec l’environnement naturel.

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Pourquoi certaines régions sont plus protégées que d’autres ?

Tout d’abord, il est clair que l’immensité du territoire australien empêche les touristes de faire le tour du pays en un temps record. Même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de visiter l’ensemble de l’île-continent en 2 semaines.

Alors, bien entendu, il y a des coins extrêmement touristiques où le charme de la nature a laissé place à des milliers de touristes s’agglutinant pour prendre leur photo. Prenons pour exemple, la Great Ocean Road, célèbre notamment pour la présence des « douze Apôtres », ces pics de pierre émergeant de . Elle offre de magnifiques vues sur plus de 200 kilomètres qui, pourtant, perdent bel et bien de leur beauté naturelle ; il faut dire que 8 millions de touristes l’empruntent chaque année, générant 1,5 milliard de dollars de revenus.

Mais heureusement, ce genre d’endroit est principalement concentré sur la côte est. En effet, pendant mon tour de l’île en van, j’ai eu l’occasion de découvrir d’autres lieux, encore préservés de l’industrie touristique et qui, espérons-le, le resteront longtemps. Je pense notamment à la côte ouest et sa grande barrière de corail. D’une beauté époustouflante qui vaut bien celle si célèbre de la côte est, elle est très souvent inconnue des touristes « lambdas », ce qui permet de la protéger beaucoup plus facilement.

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Quant on évoque la préservation de l’environnement, un autre exemple me vient immédiatement à l’esprit, la Tasmanie. Cette île située au sud de Melbourne est un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Réputée comme étant la « petite Nouvelle-Zélande », elle dispose d’une faune et d’une flore incomparable.

Plus de la moitié de l’île est classé au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa préservation dont le parc national Cradle Mountain-Lake St Clair. Là, il est possible de faire une randonnée reconnue dans le monde entier et citée dernièrement par le journal Le Monde.

L’Overland Track : un exemple de tourisme durable

Cette randonnée est sans doute l’exemple parfait démontrant qu’il est possible d’allier tourisme et respect de l’environnement. Tout d’abord, celle-ci n’est pas accessible aux amateurs et il faut disposer d’un minimum d’équipements. Longue de 65 kilomètres, elle s’effectue généralement en une semaine. Par ailleurs, le climat hivernal, plutôt rude en Tasmanie, finit de décourager les derniers débutants.

Durant l’été, nous pourrions croire que les chemins sont envahis par une horde de touristes n’ayant que peu d’égard pour l’environnement ; ce n’est pourtant pas le cas !

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Tout d’abord, pour parcourir l’ensemble de la randonnée, il faut débourser la somme de $200 (environ 160€). De prime abord, cela peut paraître excessif mais quand on connait l’entretien nécessaire aux refuges, aux sentiers, ce n’est que le strict minimum. Par ailleurs, ce tarif a également le mérite d’en dissuader plus d’un. Outre la cotisation, le nombre de randonneurs par jour est limité à 34 pendant la haute saison. Chacun doit donc réserver sa date de départ. Pour ceux qui tenteraient de ne pas respecter les règles, il faut savoir que des rangers circulent dans l’Overland. Ils peuvent à tout moment vous demander votre carte de réservation afin de prouver que vous avez bien réservé votre track.

Enfin, tout au long de votre parcours, il est impressionnant de voir avec quelle minutie chaque détail a été pris en compte pour préserver l’environnement et ne laisser aucune trace du passage humain. Les refuges (communément appelés huts) disposent de leurs propres tonneaux pour récupérer l’eau de pluie ; les toilettes sont sèches (compost) ; des plateformes ont été aménagé pour que chacun puisse planter sa tente, ce qui évite que chacun la pique où bon lui semble.

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Reprenant la route, vous découvrez des sentiers et des chemins clairement balisés afin d’éviter de s’écarter du chemin prévu pour tous. Et ce respect de l’environnement permet au visiteur de jouir, en «récompense », du spectacle d’une faune omniprésente et d’une flore très diversifiée. À de nombreuses reprises, nous avons l’impression d’être seul au monde, au milieu d’une nature qui a tous les droits.

Il est donc bel et bien possible d’allier tourisme et découverte sans détruire notre environnement. Et pourtant, dans un monde où le tourisme de masse semble prévaloir sur le respect de la nature, ces endroits deviennent de plus en plus rares. À chacun d’y mettre du sien pour préserver ce qui peut encore l’être. Ce n’est pas pour rien que c’est l’un des mes récits de voyage favoris à raconter !

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Cette bestiole délicieuse, c’est un wallaby

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Il y a 7 commentaires

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  1. iclo

    Ce qui m’a bluffé en Australie, c’est cette relation qu’entretiennent les Australiens avec la nature. Un exemple qui peut sembler insignifiant et qui pour moi veut dire beaucoup : je n’ai jamais vu un Australien écraser un insecte. Un autre exemple. Sur Philip Island, c’est un lotissement qu’on a rasé après qu’on se soit rendu compte que les pingouins n’y venaient plus alors que c’était « chez eux ». J’ai des dizaines d’exemples qui m’ont marqué et qui ont été de véritables prises de conscience pour moi.

    On sent beaucoup de respect en Australie ! Beaucoup plus qu’au Canada par exemple qui, selon moi, n’est pas un pays où la population est généralement respectueuse de l’environnement.

    Ma plus grande désillusion a été Cairns et les bateaux en partance pour la Grande barrière de corail… on se serait cru à Disneyland. Mais pour le reste, vraiment gros coup de coeur pour l’Australie, justement car on sait y vivre en harmonie avec la nature.

    • Mikaël

      Merci « iclo » pour ce très, très intéressant témoignage, qui donne envie d’en apprendre bien plus. Accepteriez-vous d’écrire un ou plusieurs articles pour Voyageurs du Net relativement au tourisme et à l’écologie en Australie ? Nous serions ravis de diffuser un article explicitant ce que vous venez d’indiquer.

    • Benjamin Planche

      Salut Iclo,

      Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait que les australiens sont extrêmement respectueux de la nature. C’est d’ailleurs un fait en plus, que j’aurais pu mentionner dans mon article.
      Je n’ai pas vu le départ des bateaux à Cairns pour la grande barrière, mais beaucoup d’autres backpackers m’en ont parlé, c’est apparemment scandaleux ! Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne fasse pas la même connerie sur la barrière à l’ouest !

  2. Tonton Photo

    Tout à fait d’accord avec Iclo. J’ai beaucoup aimé le côté sauvage de la nature australienne. Et en effet, il est vrai que les habitants la respecte beaucoup pour la plupart.
    J’ai eu très souvent le sentiment d’être un animal parmi les autres. Sincèrement. Les oiseaux n’ont par exemple pas peur de l’homme. Je me suis même fait agressé par un kookaburra qui a fait un vol en piqué sur une trentaine de mètres pour me piquer mon sandwich ! Véridique ! Je n’ai même pas eu le temps de croquer une seule bouchée 😉
    Dans le bush, le soir venu, les wallabies ou les opossum viennent toujours nous rendre une petite visite. Ils sont très curieux et viennent d’eux-même au contact.
    Dans la maison où j’habitais quelques mois, un dragon d’eau s’était installé dans la piscine. Il était chez lui. Et personne n’aurait eu l’idée de le déloger. On cohabitait donc en bon voisinage 😉
    Bref, il y a une véritable abondance d’espèces animales : un vrai bonheur pour qui aime la nature… Perso, j’ai adoré ce pays !

    • Benjamin Planche

      Et bien décidément, tu as l’air d’attirer particulièrement la faune australienne. Ça m’a fait rire ton anecdote avec le kookaburra car nous avons connu la même chose pendant nos premiers jours en Australie. Il ne nous a pas volé notre sandwich mais c’était pas loin 😉

  3. kevin @embarquement voyage

    Ca c’est le genre d’endroits que j’aime. De grandes étendues sauvages. Cette année, je penses que je vais opter pour une randonnée en Mongolie. J’espère retrouver ce genre de paysages.

  4. Delphine

    D’une je trouve très courageux le fait d’emprunter des routes peu connues, deux je suis tout a fait d’accord avec ce type de tourisme 3 les paysages sont magnifiques. Je crois que si on veut être proche d’une nature préservée, un voyage comme celui-ci est nécessaire. L’Australie est un de ces pays où la main de l’homme n’est pas passée partout et leur respect de la nature est vraiment noble. Merci pour ce petit récit 🙂


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