Quand partir ?
Entre décembre et février, c’est la saison pour voyager au Pôle Sud : la banquise a libéré une partie des côtes de la Péninsule Antarctique, le climat est supportable (entre 2° et 8°c, mais attention à la sensation de froid apportée par le vent glacial) et les voiliers embarquent nombre de passagers.
Je mesure 1m55 et pèse 42kg. Est-ce-que ce type de voyage est pour moi, qui n’ai rien d’un gros balèze ?
Certains pensant qu’il faut être costaud pour aller faire de la voile en Antarctique. L’auteur de ces lignes mesure 1m61 pour 49kg et est revenue vivante du continent blanc. Et s’il fallait recommencer, elle embarquerait illico. Toutefois, ce n’est pas une croisière dans les Caraïbes non plus, à siroter des cocktails sur le pont (quoique, avec une bonne doudoune…). Il faut être en bonne condition physique et morale pour supporter la pleine mer et la navigation parfois musclée du passage Drake, la promiscuité du bord, l’isolement due au continent et les balades (là-bas, pas de sentiers balisés !).
Où et comment embarquer ?
Les départs pour la Péninsule Antarctique se font depuis Ushuaia, au sud de l’Argentine. Pas de vols direct depuis la France. Le mieux est de prendre un vol Paris-Buenos Aires, puis un vol interne Buenos Aires-Ushuaia. Les compagnies Aerolineas Argentinas et LAN Argentina proposent des vols réguliers. Pas ce qu’il y a de plus écologique, on est d’accord, donc si vous avez le temps et que vous le sentez, pourquoi ne pas y aller en traversant l’Atlantique en bateau ? J’en ai croisé quelques-uns qui l’ont fait. Ils ont adoré.
Pour trouver une embarcation, si vous ne pouvez résister à l’appel du Grand Sud mais que vous craignez la vie à l’oblique et à 8 dans les 12m2 d’un voilier, il y a donc les bateaux de croisière, qui peuvent contenir entre 50 et 500 passagers, suivant les compagnies. Ce n’est pas notre façon de voyager préférée, mais il faut reconnaître que ce tourisme est raisonné : les embarcations répondent à un cahier des charges ultra-précis édité par l’IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators), portant sur la préservation des sites, de la faune et de la flore. Renseignez-vous sur la compagnie et son éthique avant de faire votre choix.
Nous, on préfère toutefois vous envoyer du côté des nombreux voiliers qui viennent s’amarrer à Ushuaia, au cours de l’été austral. Eux aussi doivent remplir un gros dossier auprès de l’IAATO, afin d’obtenir l’autorisation de naviguer en Antarctique. Pas de validation de l’IAATO, pas de navigation.
En voilier, comptez donc au minimum 4 semaines, entre l’aller-retour pour Ushuaia et la croisière en elle-même. Pour les dates et la durée, cela varie selon les agences et les bateaux.
– Grand Nord Grand Large
– Club Croisière Aventure
– Le Boulard
Dans tous les cas, paquebot ou voilier, si votre bateau n’a pas obtenu la validation de l’IAATO,fuyez !
Ça coûte cher, un voyage en Antarctique ?
Oh oui. Mais, comme on le suggère plus haut, si vous avez du temps devant vous pour traîner sur les pontons et tenter le bateau-stop, il y a moyen de faire drastiquement baisser la note. Les voiliers de charter qui n’affichent pas complet au moment du départ acceptent parfois un voyageur qui passe par là au dernier moment, pour un prix moindre. Mais là, aucune règle si ce n’est celle du hasard, de la persévérance et du coup de bol !
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Il y a 7 commentaires
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Un voyage en antarctique me tenterait bien ! Une idée de budget pour un voyage tel que celui-ci?
Une idée de budget ? Difficile à dire. Cela dépend si tu pars en bateau de croisière ou en voilier. Mais, dans tous les cas, c’est environ au minimum entre 5000 et 6000 euros pour une croisière de 3 semaines-un mois. Si tu trouves un voilier de particulier qui accepte de t’embarquer, après accord entre vous, à priori cela te coûtera uniquement la caisse de bord (nourriture, gasoil et autres frais courants). Mais pour cela, il faut prendre le temps de traîner sur les pontons et participer aux manoeuvres, à la vie du bord, aux tâches diverses,… Pour ma part, mes deux mois en Antarctique m’ont coûté 500 dollars (et un gros cadeau, au retour, pour le capitaine) !
Ah oui en effet la différence est énorme ! Je me souviendrais de la combine le jour venu alors 😉 Merci pour cet article !
Bonjour,
Merci pour ces infos. les photos donnent vraiment envie.
Je rêve de partir en antarctique cette année. Tu parles de validation de l’IAATO pour pouvoir naviguer. J’ai un bateau qui me dit qu’il n’a pas la validation IAATO et pourtant il navigue et me dit que c’est légal, d’ailleurs c’est une compagnie que tu cites dans l’article. De son côté il me dit que l’autorisation TAAF suffit.
J’avoue que je ne sais pas qui croire.
Qu’en penses tu ?
Merci
Les TAAF : terres australes et antarctiques françaises ne délivrent d’autorisation que pour leurs territoires, et crois-moi, ne plaisantent absolument pas avec les illégaux.
Vu le coût de la journée de séjour,….
Merci Philippe pour ces précisions.
Absolument pas. La convention international sur l’Antarctique stipule que tous les navires doivent obtenir l’autorisation auprès de leurs autorités compétentes (gouvernement) de la nationalité du pavillon du bateau ou du chef d’expédition. En l’occurrence pour les français ce sont les TAAF qui sont compétentes et en aucun cas IAATO comme dit plus haut. IAATO est une association qui fédère le tourisme en Antarctique (et qui s’en mets plein les fouilles au passage). Il n’est absolument pas nécessaire d’adhérer à IAATO pour qu’un navire puisse aller en Antarctique.
Vérifiez vos sources. Merci