En raquettes, en paquebot, en kayak, à ski, à la voile… il manque le pédalo et le kit aquatique du tourisme en Antarctique est complet. Pour ma part, j’ai coché la case « voilier ». A vrai dire, ce n’était pas prémédité. Au détour d’un périple en Amérique du Sud, le hasard m’a poussée sur le pont d’un navire, direction l’Antarctique. Enfin, la Péninsule Antarctique, pour être plus précise. Une bande de terre qui ondule à plus de 1 000 km de la pointe sud de l’Argentine (voir carte) avec, entre, le passage Drake, connu pour ses navigations particulièrement agitées. Pour ceux qui serait tentés par ces froides contrées, voici donc dix conseils/recommandations/incitations/obligations/tentations qu’il peut être bon de connaître, avant de tenter tout voyage au Pôle Sud à la voile.
Des touristes tu croiseras ; les éviter peut-être tu pourras
Hé oui, car s’est développé ces dernières années un véritable tourisme en Antarctique. On peut donc croiser, de temps en temps, des navires de croisière avec passagers en veste rouge, débarquant par grappes de 100 sur les côtes enneigées, sur fond de hauts-parleurs et séance de gym tonic avec vue sur la banquise. Relativisons, il n’y en a pas à chaque coin d’iceberg. La tendance est réelle, mais reste raisonnée.
Il y a cependant la version comique, en voilier. Certes, vue la taille des embarcations, on est tout aussi collés les uns aux autres, et même plus, mais c’est tout même plus enivrant : on navigue à deux pas des glaciers, on jette l’ancre dans des criques isolées, on débarque sur des plages où personne ne va jamais, on navigue au ras des glaçons… Bref, on évite les heures de pointe polaires et l’on découvre cette sensation, au début déroutante puis, à mesure, apaisante, de se sentir seuls et coupés du monde.
Un bateau tu chercheras
Un voilier, donc, puisqu’on a décidé de ne pas partager le pont avec 499 autres passagers. Parce que se faire secouer à 4 dans un voilier de 12 m, c’est beaucoup plus sympa. Et c’est la promesse de voir vos amis écarquiller les yeux en vous écoutant raconter comment vous vous êtes fait le coquard de votre vie en tentant d’enfiler vos bottes, par une mer déchaînée. Quelle chance.
A Ushuaia (Argentine), tout au sud de la Patagonie, en Terre de Feu, beaucoup de voiliers font du charter. De 10 à 25 m, ils embarquent entre deux et une dizaine de passagers, pour des croisières d’environ 3 semaines. Pour les plus riches, comptez au minimum 5 000 Euros, sans les billets d’avion. Pour les plus pauvres, pointez-vous fin novembre, début décembre à Ushuaia et filez sur le ponton de l’AFASYN, le club de voile local, où sont amarrés les voiliers en partance pour la péninsule. Faites votre plus beau sourire et armez-vous de patience pour trouver le capitaine suffisamment fou (ou compétent, c’est selon) qui acceptera de vous embarquer. Bateau de charter qui n’affiche pas complet ou particulier qui aime naviguer accompagné, il y a de tout. Les premiers vous feront peut-être une ristourne. Les seconds vont demanderont de participer à la caisse de bord (nourriture, gasoil et autres frais). On a testé. Ça marche. Mais pas à tout les coups, vous voici prévenus.
Le mal de mer tu vaincras
Enfin… tu essaieras. Les mers du Sud sont connues pour leur agitation. Quarantièmes, cinquantièmes : hurlants ou rugissants ils sont, dans tous les cas, remuants. Faim, froid, fatigue : on applique la règle des « 3 F » avec un zèle particulier et, s’il le faut vraiment, on avale un demi-cachet contre le mal de mer. Pas un entier : ils font souvent dormir et vous risqueriez de ne rien voir du voyage… Si ça secoue parfois au début, près des côtes argentines, une fois en Péninsule antarctique, la mer n’est pas spécialement formée et vous serez, de toute façon, déjà amarinés par la navigation aller. Enfin, normalement…
Le Cap Horn tu photographieras
En partant d’Ushuaia, vous passerez par le Cap Horn, forcément, dernier bout de terre avant de s’engouffrer dans le passage Drake. A l’aller ou au retour, certains voiliers marquent l’arrêt, si les conditions le permettent. Pas de quai de débarquement (enfin, pas encore, cela est malheureusement en projet), donc on tourne avec le voilier au large du rocher, on saute dans l’annexe et on tente de débarquer sur l’unique « plage » abordable. Arrivée mouvementée garantie. Mais ça vaut le coup d’avoir les pieds trempés pendant 2h durant. Vraiment.
Contre le vent, tu pisseras
Ça, c’est la suite logique de ceux qui ont passé le Cap Horn. Il y a la célèbre boucle d’oreille, que l’on accroche du côté de l’oreille qui a « vu » le Horn. Et il y a aussi ce droit, donc, de pisser contre le vent. Personnellement, je n’ai jamais essayé. Si vous y tenez, je ne saurais que trop vous conseiller de garder votre pantalon de navigation pendant l’opération. Après, c’est vous qui voyez.
Chaudement, tu te couvriras
Ben oui : on a beau parler de réchauffement climatique, pendant l’été austral, il fait pas non plus 30°C en Antarctique. Ni même 22°. Et 14° non plus. On est plutôt autour de 2°-3°c. Ce qui ne m’a pas empêché de voir un Polonais se baigner nu, comme éléphant de mer, de bon matin, à l’arrière de son voilier. Une anglaise se jeter dans l’eau après une séance de sauna dans une base scientifique. Ou encore deux Français prendre la pause en maillot de bain, avec parasol et tongs, sur un morceau d’iceberg. L’Antarctique n’est pas responsable des comportements qu’elle peut provoquer.
Les glaçons de ta caïpirinha, directement dans la mer tu pêcheras
Lors de notre croisière antarctique, nous avons croisé un voilier d’expédition dont le capitaine, un célèbre marin brésilien, possédait une fabrique de cachaça, l’eau de vie locale. Il avait prévu d’hiverner en Antarctique et avait donc embarqué 2 ans de vivres. Dont un gros tonneau de cachaça. Indispensable, si on veut passer l’hiver au milieu des glaces, c’est bien connu. Chaque fois qu’il croisait et sympathisait avec un voilier, ses passagers repartaient avec un flacon du breuvage. Nous, on sympathisé plein de fois avec ce voilier. On avait donc à disposition la cachaça, les citrons et le sucre. Manquait juste la glace. Une écharpe, une épuisette et le tour était joué. Une fois le bloc de glace sur le pont du voilier, il n’y avait plus qu’à le casser avec un marteau. Ça nous durait 4 ou 5 jours. Le seul dilemme consistait à désigner celui qui irait se geler sur le pont pour nous casser des glaçons.
Les manchots des heures durant tu observeras
En tout cas, jusqu’à ce que le froid ne te gèle les orteils. Parce qu’observer un manchot, c’est pas non plus suivre un lion qui court dans la savane. Pas très agité, le manchot. Pour peu qu’il soit en train de couver (c’est la saison, entre décembre et janvier), vous ne devriez pas le voir bouger plus que le bout de son bec. Par contre, son compagnon, lui, fera d’incessants allers-retour pour ramener, caillou après caillou, de quoi étoffer le nid « douillet ». Il y a aussi ceux qui vont se baigner à la queue-leu-leu et ceux qui se font courser par leurs petits, qu’ils tentent ainsi de sevrer en leur échappant. Dans tous les cas, interdiction de les approcher de moins de cinq mètres. Mais ça ne les empêche pas d’être hilarants, de près ou de loin.
Dans le bar le plus austral, au comptoir tu t’accouderas
Dans les îles argentines, il est une station scientifique nommée Vernadsky. 65°15′ S, 64°16′ O, elle a été reprise en 1996 par l’Ukraine, après avoir été gérée par le Royaume-Uni pendant presque 50 ans. A l’invitation des Ukrainiens, on toque donc à la porte de métal ; on nous ouvre et l’on nous invite à retirer nos chaussures, pour une visite guidée de cette base antarctique… en chaussettes. Clou du spectacle, on pousse la porte battante et là, devant nous : un pub. Un vrai pub britannique, avec comptoir en bois, billard, tableau de fléchettes, fanions et bouteilles alignées. Un an entre mecs, perdus au milieu de l’Antarctique : faut bien s’occuper. Si vous tombez au bon moment, on vous accueillera avec un verre de vodka faite maison. Quoi qu’il en soit, c’est toujours un bon moment. Dont on ne ressort pas indemne…
Station scientifique ukrainienne Vernadsky
Les phoques, pour un rocher auquel s’amarrer tu ne prendras pas
Ça, c’est juste parce que ça nous est arrivé. Quand on a vu le regard que nous a jeté le rocher, on s’est dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Grand bien nous a pris.
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Il y a 14 commentaires
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Je me rappelle avoir noté sur une liste de rêves à réaliser, celui de mettre un glaçon de l’antarctique dans mon verre de whisky. D’après ce que tu écris, ce sera plutôt dans un cachaça.
Un voyage en Antarctique n’est pas encore prévu dans mon planning, mais ce que tu racontes dans cet article et les photos que t’y joins donnent réallement envie d’y aller passer quelques jours ou semaines.
D’ailleurs, combien de temps y es tu restée ?
Aaaah, le glaçon dans le verre de whisky faisait également partie de ma liste ! Tu n’es pas obligé d’aller jusqu’en Antarctique pour cela. Pour ma part, je l’ai accompli dans le Canal Beagle, à quelques heures de navigation d’Uhsuaia : on s’est juste penchés pour attraper quelques morceaux du glacier qui trônait devant nous, et hop !
Et pour répondre à ta question, entre le départ d’Ushuaia et le retour au même endroit : 2 mois pile de voyage. Il nous a fallu 6 jours pour atteindre la Péninsule à l’aller, 4 jours au retour environ. En général, les voiliers de plaisanciers partent un mois et les ceux qui font du charter 15 jours.
Gym Tonic sur la banquise? Non sérieux? Ouah, moi qui pensais que c’était encore un territoire vierge mais je vois que le tourisme se développement aussi là-bas.
Bon, le bon côté des choses est que les prix ont dû baisser. Mais c’est vrai qu’un voyage de ce type serait super intéressant. Je vais me poser sur la question.
Gym Tonic avec VUE sur la banquise ! Enfin, j’imagine car je ne suis pas montée à bord de ces gros navires de croisière, je l’avoue, mais les activités ne manquent pas sur ces mastodontes pour touristes…
Effectivement, le tourisme polaire s’est beaucoup développé ces dernières années, tant dans le Grand Sud que dans le Grand Nord : Nunavut, Groenland, Terre de Baffin, Spitzberg,…
Ahh, content de savoir qu’il y a quand même un bar à cet endroit là!
L’article est assez sympa à lire, mais j’avoue que la destination me laisse « de glace » pour le moment, j’attends malgré tout la suite de tes conseils 😉
Oui l’Antarctique est à la mode. Oui il y a des bateaux de croisière. Mais tout est relatif. 30 000 visiteurs sur la dernière année pour un territoire de 14 000 000 km² au total. Il est vrai que la totalité des visites se passent en péninsule.
Pensez-vous, en toute objectivité qu’un navire de 12 personnes est plus respectueux qu’un bateau de 200 passagers. En cas d’avarie sur un bateau de 12 passagers, qui sera sur place pour venir vous secourir.
Savez-vous que :
– Qu’un bateau de plus de 200 passagers n’a pas le droit de débarquer
– Qu’il ne peut pas y avoir plus de 100 personnes en même temps sur un site
– Qu’il doit s’écouler au moins 2h00 entre un bateau et le suivant
– Qu’à terre, il y a obligatoirement une équipe de naturaliste pour encadrer les déplacements
– Que vous ne pouvez pas passer plus d’un certain temps à terre
– Qu’une conférence de biosécurité est obligatoire à bord avant l’arrivée en Antarctique
– Que tous les guides naturalistes sont universitaires ou guides dans leurs pays ou issus d’associations en lien avec le milieu naturel et sont formés spécifiquement à l’encadrement à l’Antarctique.
– Qu’un briefing est fait la veille au soir du débarquement pour apporter les informations nécessaires à la sécurité du site visité.
– Qu’un monitoring des sites visités est réalisé tout au long de la saison par les guides naturalistes pour évaluer les sites et proposer la fermeture d’un lieu si nécessaire.
– Que d’une saison à l’autre, certains sites peuvent êtres fermés.
…
Et vous chère Anne, qu’en est-il de cette approche respectueuse ? Vous seriez surprise de voir toute la technologie embarquée pour faire de ces navires des unités moins polluantes qu’un village de même taille.
Pour augmenter votre curiosité je vous propose de découvrir comment le tourisme en Antarctique est encadré et les règles, uniques au monde, qui y sont appliquées :
International Association of Antarctica Tour Operators (IAATO 🙂 IAATO.org
Enfin, tous, pour un bateau de 12 passagers ou de 200, nous ne nous sommes pas rendus à Ushuaia avec un vélo monoplace … 🙂
Au moment de rédiger cet article, je me suis justement demandée à quel moment parler de l’IAATO. J’ai finalement décidé de l’évoquer dans la 2nde partie de l’article, plus pratique. Elle sera publiée d’ici peu.
Avant de partir, nous nous sommes longuement posé la question de notre impact sur la Péninsule : comment gérer nos déchets ? Ne pas déranger les animaux ? Laisser le minimum de traces de notre passage ? etc
Outre les recommandations de l’IAATO (le voilier a obtenu l’autorisation de se rendre en Antarctique), nous avons également consulté le livre de Sally Poncet, sur la navigation à la voile dans le Grand Sud : « Southern Ocean Cruising ».
Evidemment, nous n’avons probablement pas été parfaits, mais nous avons fait au mieux. Je ne considère par les voiliers comme les « bons élèves » et les bateaux de croisières comme les « mauvais ». Les voiliers ne sont pas exempts de règles et, électrons libres de la navigation, ils ont d’ailleurs parfois tendance à les outrepasser, j’en ai clairement conscience.
L’idée ici est juste de proposer un tourisme alternatif, plus insolite et proche de la nature. Rien de plus.
Rien que les photos ça donne envie…Il ne reste pas beaucoup de terres aussi vierges que ça dans le monde…C’est vraiment le genre de voyage qui fait rêver…*Penser à dérouter son périple en Argentine vers Ushuaïa..*
Salut Anne, Merci pour ces conseils.
Je dois être un peu réac sur les bords mais je pense que l’Antarctique devrait être préservé du tourisme, aussi écologique soit-il.
Superbes illustrations, ton article est sympathique à la lecture, j’ai beaucoup aimé!
Surtout le passage par rapport au voilier, c’est vrai qu’être à 4 sur un voiliers c’est beaucoup plus marrant que d’être sur un gros paquebot de 100+ passager! L’adrénaline doit vraiment être présente sur une eau glaciale entre amis près des gros glaçons…
J’aime beaucoup voyager personnellement, faire un voyage en bateau dans l’Antarctique est une expérience qui ne m’avait jamais effleuré l’esprit, c’est vraiment à tenter!
Merci beaucoup pour le partage de ton expérience, je vais surement explorer ton blog, j’aime bien me renseigner sur les voyages à faire, bientôt je compte créer mon blog de voyage, je te le partagerais!
Moi qui rêve depuis longtemps d’explorer l’Antarctique, je suis surpris de découvrir qu’un tourisme s’est développé autour lol. Mon idée me parait moins farfelue tout à coup.
Cela dit, je serai effectivement plus d’une expédition comme la tienne que d’un tour organisé, parce qu’après tout, c’est le voyage qui compte et les croisières en paquebot ne m’ont jamais fait rêver.
Mais, plus que mettre un pied sur ce continent, mon rêve ultime est de passer un « séjour » dans la base Vostok et vivre ce que les scientifiques vivent.
Je sais que cela est bien moins accessibles qu’un tour du littoral mais bon :p
Merci Anne pour cet article que j’ai trouvé très beau, juste et émouvant par ses photos.
C’est un rêve aussi que d’aller jusque-là, avec le voilier que je prépare en France, avec Claire, ma compagne. Je connaissais l’IAATO et ce que tu partages du tourisme là-bas, assez exemplaire pour l’instant. Pour contribution à la réflexion générale, j’ai même lu que certaines recherches en sciences humaines avaient conduit aux conclusions que ce tourisme était majoritairement bénéfique au lieu, pour l’instant…, du fait de la sensibilisation concrète des visiteurs qui en ont reçu une forte émotion positive! De ce fait, le voyage les transformeraient en fervents activistes et sensibilisateurs d’un large entourage dès leur retour. Pourquoi pas? Je trouve ça intéressant finalement. C’est sûr que l’Antarctique doit plus souffrir de l’ignorance des « esclaves consuméristes » de nos sociétés « modernes », que des malheureux piétinements ultra localisés et restreints des touristes sur-encadrés qui débarquent. En même temps, je comprends aussi la déception possible de celui qui rêve de terres vierges et de grande aventure, qui, en arrivant, se trouve confronté à une séance de Gym Tonic sur iceberg… Bref, inutile d’opposer mille et un points de vue. Ta démarche d’élargir ta conscience et agir de la manière la plus responsable possible me paraît très louable.
Pour avis strictement personnel, je pense qu’en terme de protection de l’environnement, si une terre nous est véritablement chère, mieux vaut ne pas en parler du tout! La médiatisation ou la facilitation de l’accès à tout me semble donner lieu principalement à toutes les dérives dans le temps…
Bravo en tout cas pour ce bout de rêve sagement partagé! 🙂 Et si tu as des recommandations particulières ou personnes ressources dont tu accepterais de partager les coordonnées, nous serions très intéressé de poursuivre cet échange hors des commentaires, en guise d’accompagnement de notre modeste projet voilier. Encore merci, pour le second article aussi! 🙂
Fabien 🙂
PS : Si d’aventure nous nous croisions en terre australe, bienvenue à bord aussi pour un prochain article 3/2… 🙂
L’Antarctique tante, surtout la baignade mais si on a un problème, on est clairement dans la merde, je me demandais comment faire pour y aller en tant que scientifique pour ainsi rester hyper longtemps sans payer, facile un an, je suis en étude pour le moment, j’ai encore le temps, j’ai déjà vu des témoignages d’employés là bas qui y ont travaillé 20 ans dans leur vie, et puis se déplacer sur un plateau enneigé à pieds, atterrirent en avion ou avec son hélico n’importe où, faire une traversée comme dans « Robur le conquérant »( y a une traversée en ballon) ou « le sphinx des glaces » tome 1 et 2 de Jules Verne
Je vous décerne la médaille du commentaire le plus improbable et cocasse du site.