Du sud de la Californie et du Río Bravo, séparant le Mexique et le Texas, jusques aux confins austraux de la Terre de Feu, l’Amérique latine est un espace immense incluant divers déserts, des montagnes et des volcans, des jungles, et un total de 19 pays (Porto Rico, Haïti et les pays non-latinophones de la région, dont le Guyana, le Bélize et le Surinam, ainsi que le DROM français de la Guyane) et d’environ 560 millions d’habitants.
Quelques dénominateurs communs majeurs : le passé colonial – essentiellement espagnol et portugais – et l’héritage linguistique de cette période qui en est la conséquence, de forts contrastes sociaux entre des indigènes souvent dominés (sur les plans social, culturel, économique…) et une élite minoritaire blanche dans de nombreux pays, ainsi qu’une violence sociale en bonne partie liée à la violence économique.
Mais l’Amérique latine, depuis le grand nord du Mexique jusqu’à Ushuaia se définit aussi, et peut-être surtout, dans le cœur des voyageurs, par de nombreuses merveilles (dont 122 sites et traditions classés « Patrimoine mondial de l’humanité » par l’Unesco) : d’innombrables sites archéologiques précolombiens depuis Tenochtitlan (Mexique) ou El Mirador (Guatémala) jusqu’au Machu Picchu (Pérou), des villes coloniales (Oaxaca ou Mérida au Mexique, Xela ou surtout La Antigua au Guatémala, León et Granada au Nicaragua, Quito en Equateur, Bogotá en Colombie, Lima au Pérou, ou encore Belém au Brésil…), des paysages à couper le souffle (comme le lac Atitlán au Guatémala ou le pic d’Orizaba au Mexique), une biodiversité qui, en dépit de la croissante déforestation, reste prodigieuse et, souvent, spectaculaire.
Sont rassemblés ici les articles liés à cette immense zone géographique. Bien sûr, nous n’avons pas ici vocation à promouvoir les destinations habituelles du tourisme de masse, de Cancún au Machu Picchu, et lorsque nous parlons de celles-ci, c’est sous un angle analytique et critique. Nous avons ici vocation à parler de lieux étonnants, musées insolites ou espaces naturels méconnus des visiteurs étrangers, projets communautaires et écologiques dignes d’intérêt – et de la visite –, des acteurs de la microéconomie du tourisme qui gagnent à être connus… et même cont(r)actés pour des excursions locales.