Ancienne propriété seigneuriale, le manoir de la Foltière devient, au XXe siècle, une résidence secondaire que ses propriétaires ne visitent plus que de loin en loin et, pour ainsi dire, laissée à l’abandon. En 1994, un couple en fait l’acquisition : pour Alain Jouno, que des choix de carrière professionnelle ont éloigné de sa passion d’adolescent pour l’architecture paysagère, cette acquisition fut l’occasion de renouer avec elle, de lui donner vie.
« J’arpentais les rues de Paris… et, par hasard, devant un kiosque, mon regard se posa sur la couverture d’une revue. Je la saisis et tournai sans réfléchir la quatrième de couverture. Immédiatement, je fus intrigué par une annonce : elle présentait une propriété à vendre en Bretagne ; le lieu n’était pas précisé, mais il ne m’était pas inconnu. Je devinai : le château de la Foltière près duquel nous avions randonné en famille.
Le 24 mai 1994, lors d’une courte visite se ranima la passion de mes quinze ans. J’ai compris que le cours de ma vie pouvait changer. Mon esprit vagabondait, des images de jardins se succédaient… J’entrevoyais un parcours de visite dans un vaste parc botanique, bien que la propriété fût partiellement abandonnée aux ronces et aux herbes folles.
Je m’empressai de communiquer mon enthousiasme pour ce projet à mon épouse » (source : « En quête de la fleur bleue »).
En 1995, ouvre le parc floral de Haute-Bretagne, qui deviendra quelques années plus tard le Parc botanique de Haute-Bretagne. Les quelque 24 jardins de ce splendide parc floral de 25 hectares, sont répartis en trois grand espaces thématiques, correspondant aux trois âges de la vie :
- les jardins de l’Arcadie,
- les jardins romantiques,
- les jardins du Crépuscule.
Le parcours est presque un voyage à travers l’histoire des jardins et un hommage à celle-ci : jardin antique, hortus conclusus (jardin clos) médiéval, labyrinthe ludique, jeux d’eau de jardins mésopotamiens, jardins renaissants, romantiques, à la française, à l’anglaise, à la japonaise : rien ne se ressemble dans cette succession d’enchantements.
Si le premier des trois groupements de jardins signale la référence à l’antique et mythique Arcadie, c’est, en un sens, l’ensemble tout entier qui a quelque chose d’arcadien, cet espace de paix, où « tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » évoquant volontiers un âge d’or perdu, une supérieure harmonie de la Création.
Les photos étant infiniment plus éloquentes que des mots, nous vous proposons une succession de galeries, dans l’ordre de la visite.
Les jardins de l’Arcadie
Les jardins romantiques
Les jardins du crépuscule
En savoir plus
Histoire du lieu et du projet
Une histoire du domaine de la Foltière et de son château
L’histoire du projet du Parc botanique, par Alain Jouno son concepteur et propriétaire : « En quête de la fleur bleue »
Site officiel du Parc floral de Haute-Bretagne.
Informations pratiques
Ouverture : tous les jours, du 1er mars au 15 novembre. De 10h30 à 18h30 en juillet et août ; de 11h à 18h d’avril à juin et en septembre ; de 14h à 17h30 en mars, octobre et novembre. La fermeture annuelle s’étend du 16 novembre au 28 février.
Tarifs : adultes : 10,8 € ; de 5 à 12 ans : 7,8 € ; de 13 à 18 ans et groupes (plus de 20 p.) : 8,8 € ; visite guidée : 12 € par personne (pour groupe de 20 personnes minimum, comprenant l′entrée). Pour le détail des autres tarifs (abonnements, groupes de plus de 150 personnes…), consulter le site du Parc botanique.
Une aire de pique-nique est à disposition des promeneurs, ainsi qu’un salon de thé, à la carte – et à la théière – généreuse(s) et de qualité.
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