Mazunte, une station « éco-chic » sur la côte d’Oaxaca

Fin décembre 2012, Kalagan et moi passions deux semaines à Mazunte, conclues par un banquet de Noël en t-shirt… très loin des souvenirs de Noël neigeux ou pluvieux, en tout cas glacés, de notre enfance. Pour ceux qui voudraient s’y rendre, quelques petits conseils.

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Pourquoi aller à Mazunte ?

Comme la Playa El Tunco sur la côte salvadorienne ou Monterrico sur la côte guatémaltèque, Mazunte semble connaître un succès croissant et une phase transitoire. Après avoir été un petit village touristique parcouru de chemins de terre, le succès a attiré des investisseurs, les hôtels ont poussé, quelques chemins ont été goudronnés. Gérant français de L’Arquitecto et installé depuis des décennies en Amérique, Jean-Marie a observé l’évolution ces dernières années – et regrette ouvertement, quand on l’interviouve, le temps où Mazunte, c’était surtout une bande de copains qui se connaissaient tous et un nombre de touristes encore assez raisonnable.

Pour autant, même en période de haute fréquentation (autour de Noël), Mazunte reste un lieu très agréable, à dimension humaine : pas d’hôtels froidement verticaux voués à parquer un maximum de touristes, mais une majorité de petits établissements de quelques chambres. Il faudrait attendre encore un peu pour passer le seuil de saturation que Jean-Marie estime déjà atteint, sans doute en raison de l’afflux plus nombreux en cette période de vacances de fin d’année. Car cette station balnéaire plus ou moins écolo reste encore très agréable – et nous y avons vécu deux semaines assez magiques, rythmées par quelques excursions et promenades, des joggings au coucher de soleil sur une plage déserte et quelques rencontres qui, depuis lors, ont tourné en amitié.

Les paysages alentours de la station sont merveilleux et même en période d’afflux touristique, lors de notre deuxième semaine qui correspondait aux vacances de Noël, il suffisait d’une petite marche d’un quart d’heure pour se trouver seuls ou presque, à l’écart de la plage principale, sur une autre plage quasi déserte. Quiconque aura le bonheur de se rendre là hors-saison pourra même jouir de la supérieure tranquillité du lieu à demi vide.

Qu’il s’agisse de la plage encore peu fréquentée lorsque nous y étions (Mermejita, où hormis une grande maison avec terrasse sur la mer constitue un lieu de choix, et un luxe abordable pour des vacances entre amis, et deux éco-hôtels bien intégrés à l’environnement, il n’y avait aucune infrastructure), des falaises de Punta Cometa ou de la plage – proche – de La Ventanilla (où il est possible aussi de visiter une lagune à la faune abondante), jamais nous n’avons senti une surabondance. Nous concluions même que le tourisme serait plus tolérable si, au lieu de gros points noirs ultra-polluants, il se diluait en une infinité de lieux de ce type aux dimensions raisonnables, et profitant à des petits entrepreneurs et des coopératives… Mais enfin, les photos sont plus éloquentes : jugez vous-même.

Avec un peu de chance, comme une de nos amies qui a tant aimé le lieu qu’elle y est restée plusieurs mois, vous verrez peut-être même une baleine s’il s’agit de la période de reproduction et de migration vers la Basse-Californie.

Les activités sont nombreuses à Mazunte, ainsi que dans d’autres stations du même type des environs qui abondent dans la baie de Huatulco, paraît-il. De nombreuses coopératives vivent là du tourisme. Nous n’avons pas pris le temps d’y réaliser d’autre reportage que celui de la Ventanilla, mais il semble que de belles démarches y émergent (et sûrement de moins chouettes, de type écoblanchiment), dont l’hôtel permaculturel Tonatiuh (dont nous tâcherons de reparler plus longuement) : si vous en savez plus, n’hésitez pas à nous communiquer les informations.

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Où manger, où sortir ?

C’était notre lieu de résidence durant 2 semaines : La Empanada offre, dans son versant restaurant, une variété de plats qui ont fait notre bonheur, légers ou gras – à votre guise. On recommande particulièrement les sushis Filadelfia (crevettes & fromage frais, pour $Mxn65, soient 3,74€), les patates au four, les pizzas (dont la carnivora et celle aux fromages…). Le petit déjeuner est très, très consistant et ne vous laissera pas sur votre faim (le classique combo mexicain : haricots noirs/fromage/tortillas/riz/œufs, pour $Mxn40, soient 2,30€). En prime, vous avez un billard gratis à l’étage et un proprio serveur-surfeur, Rafael, vraiment adorable et relax, et du bon son (d’ailleurs, de mémoire, on n’a pas entendu de mauvaise musique tendance boum-boum-Cancún-Guetta durant notre séjour !).

Le Siddharta, situé sur la plage principale, est un resto-bar festif où ont lieu parfois des concerts. Pour l’ambiance, certains y trouveront leur compte. Pour la bouffe, rien de très mémorable, faute peut-être d’avoir chercher l’originalité (le combo hamburger-frites-boisson $Mxn55, soient 3,16€… et de la poutine québécoise, tout à fait bof d’ailleurs).

La Isla est un autre bar festif où les concerts se prolongent plus tard. On y a assisté à un concert de rap mexicain… où les locaux se sont fait voler la vedette par un jeune homme, je crois marocain, qui après une chanson à la guitare, a été « forcé » par les applaudissements à improviser un concert entier de musique folk/traditionnelle (de mémoire, il avait peut-être même repris « A Vava Inouva » d’Idir, mais je n’en jurerais pas, car tout cela est lointain).

Le Fish Taco est un petit restaurant à l’angle de la rue principale et de la rue conduisant à la plage principale. On recommande les merveilleux tacos aux crevettes panées et ceux au poisson pané. C’était pas excessivement cher (Mxn$40 les deux, probablement) et vraiment délicieux.

La Vieja Sirena est la pizzeria d’un des individus les plus célèbres de la station : Fito, un personnage au parcours de vie étonnant, doublé d’un homme adorable et très amical. Ses pizzas sont excellentes. Lorsque nous sommes partis, il s’apprêtait à déménager sa pizzeria, qui maintenant se situe sur une place le long de la route principale, à gauche. La décoration (et même quelques plats) a été réalisée, alors par notre brillante amie Itzal, couteau suisse humain aux talents immensément variés (sculpture, peinture, cuisine, costumes et déguisements, ateliers pour enfants, massage maya…) et à l’inventivité intarissable.

Signalons aussi La Baguette, qui fait du vrai bon pain – une rareté en Amérique latine, semble-t-il – et un pain banane-chocolat vraiment pas dégueu, ainsi que la boulangerie probablement appelée tout simplement La Panadería (c’est la traduction littérale), qui fait notamment une fameuse quiche.

Où dormir ?

On trouve de tout à Mazunte, depuis le camping à la Isla pour $20 (1,20€) la nuit jusqu’aux chambres à deux de $300 ou $400 (env. 17 à 23€) à beaucoup plus dans des éco-hôtels avec vue sur la mer, en passant par les dortoirs. Etant arrivés en fin de période creuse, précédant la grande affluence de Noël, nous sommes restés à la Empanada, qui dispose d’un dortoir et d’une chambre pour couple. En dortoir, nous avons payé $60 (3,45€) chacun ; les prix sont négociables en cas de séjour de plusieurs nuits – comme partout, du reste. (Si besoin, contactez Rafael le surfeur (rafakayak [at] hotmail.com).

Signalons de nouveau cette vraie initiative écolo – permaculturelle – qu’est l’hostal Tonatiuh. Un endroit discret qui a fait de la débrouille, du recyclage et de l’écologie non pas des arguments commerciaux, mais les moteurs d’une démarche inscrite dans une vision globale de l’écologie. Un lieu à connaître, à visiter, à soutenir.

Activités

La côte d’Oaxaca regorge de projets écotouristiques (difficile de dire lesquels le sont authentiquement et lesquels pour s’attirer un public en s’auto-attribuant le label). Nous vous avons raconté notre visite à la lagune de Ventanilla, petit village communautaire qui vit des tours en barque dans la lagune voisine dont la faune à observer est d’une grande richesse (oiseaux de mer, tortues, crocodiles, singe-araignée, daims…). Le prix était assez modique et il suffit de prendre un taxi (ou un vélo) pour aller la visiter – ce qui, à 4, revient à une somme peu élevée.

Nous n’avons pas eu l’occasion d’aller à San Augustinillo, mais on y propose de vous emmener nager auprès des dauphins de la baie (Mxn$180, env. 10€). Le footing, la promenade et la baignade à la plage ont constitué l’essentiel de nos moments de détente quand on ne bossait pas sur Voyageurs du Net ou qu’on ne lisait pas. Nous vous recommandons la plage de Mermejita : demandez où est le petit cimetière, vous la trouverez un peu plus loin en le laissant sur votre gauche. Nombreuses sont les activités d’observation de la faune, notamment de tortues : un bureau d’information touristique vous fournira tous les renseignements nécessaires.

 

C’est où, comment y aller ?

Pour se rendre au Mexique, vous pouvez trouver certains vols pas cher sur Alibabuy. Mazunte est situé sur la côte de l’Etat d’Oaxaca, au nord de la station – plus connue et très souvent recommandée – de Huatulco et non loin de celle de Zipolite, connue pour ses nudistes, ses fêtes et son violeur en série.

Nous venions du Guatémala via Tapachula et un parcours chaotique (Puerto Arista, Tonalá, Arriaga), mais il est possible d’y aller depuis Oaxaca, également. Pour le coût depuis Oaxaca, on n’a pas noté, mais de toute manière, au Mexique, les transports en colectivo sont vraiment peu onéreux.

Lire aussi le témoignage de Kalagan sur notre séjour à Mazunte.

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