Site incontournable de tout voyage au Guatémala, le lac Atitlán est une fierté nationale. Dans le drolatique livre Nostalgia guatemalteca, on peut d’ailleurs, à l’entrée « Atitlán/Sololá », lire ceci : « Les mots manquent en contemplant le paysage le plus beau du monde. La belle commune de Sololá est connue dans tout le monde pour son lac, considéré comme le plus beau à l’échelle internationale, entouré de volcans et de villages pittoresques ». Quiconque a un peu voyagé sait fort bien que le patriotisme tord et amplifie la réalité. Et pourtant, un grand voyageur comme l’explorateur Alexander von Humboldt l’a qualifié lui aussi de « plus beau lac du monde » et l’écrivain Aldous Huxley avançait : « Pour moi, le lac de Côme touche aux confins du pittoresque, mais le lac Atitlán est le lac de Côme embelli de plusieurs volcans immenses. C’est vraiment au dessus de tout » (merci Wikipedia).
Son caractère extrêmement touristique fait de ce lieu un des attraits touristiques majeurs du Guatémala (pour les étrangers non moins que pour les touristes guatémaltèques et centre-américains) et des villages comme Panajachel (où se trouve le principal embarcadère) ou, à plus forte raison, San Pedro ou San Marcos, sont farcis de touristes et de hippies, sans toutefois que l’ambiance y perde ni que les prix en soient abusifs. Le bon plan par excellence. En plus, le climat y est agréable à peu près toute l’année…
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Mais son attractivité a aussi un revers, comme en divers endroits du Guatémala : l’insécurité (voir encadré). Ici, c’est pas exactement la Côte d’Azur et votre statut – visible – de touriste peut vous exposer au vol ou au racket… Donc, un bon conseil : ne vous aventurez pas seul pour des heures de randonnée sur les sentiers lacustres, mais choisissez un guide local (par exemple, pourquoi pas d’ailleurs Pedro Juan Solís, l’homme-oiseau du lac Atitlán ?). Ne soyez pas paranoïaque pour autant : ce serait vous priver d’une promenade exquise et de vues fabuleuses. En tout cas, un sentier est quant à lui plus sûr, et les locaux vous le confirmeront : il s’agit de celui reliant les villages de Santa Cruz et Jaibalito.
La sécurité au Guatémala : une anecdote
Au Guatémala, les paysans sont en grande majorité équipés de machettes, pour les travaux agricoles. Alors que nous marchions, ma compagne et moi, sur le chemin de Santa Cruz la Laguna à Jaibalito, nous sommes interpellés par derrière par un jeune homme, apparemment pressé. Le sentier est étroit ; nous nous écartons pour le laisser passer. Voilà qu’il lève la machette et nous menace, les yeux effrayés et le corps tremblant. Paniqué, il ne prend que le peu que nous lui donnons (un peu plus de quinze Euros, un téléphone portable – l’un des 333 volés chaque jour dans ce pays), nous laissant sac à dos, appareil photo, qu’il n’a pas pris le temps de chercher. Au total, nous sommes plus surpris que tétanisés, mais cela nous a appris qu’il ne faut pas partir au hasard sans bien se renseigner préalablement sur les risques encourus. Le hors-sentier au Guatémala est sans rapport avec le hors-sentier en France. La misère a provoqué depuis les années 80 une violence sociale croissante ; il arrive de temps à autre, bien que les cas soient minoritaires, que des imprudents soient rackettés.
C’est pourquoi il est conseillé de s’assurer avant de partir en voyage : pour sa sécurité physique d’abord et surtout ; ensuite, pour la sécurité des biens. Nous ne pouvons qu’inciter le lecteur à consulter les offres des assurances de voyage avant de partir en voyage… et, une fois sur place, à toujours bien se renseigner sur les lieux qu’on désire explorer… ou à engager un guide indépendant.
De Santa Cruz la Laguna à Jaibalito : la balade des gens heureux
Non seulement la seule partie du lac praticable part d’un très joli village appelé Santa Cruz la Laguna, où l’on ne peut arriver que par lancha (barque à moteur), mais en plus, c’est le côté le plus joli qui reste parcourable.
En effet, trois volcans surplombent ce lac paradisiaque – San Pedro, Tolimán et Atitlán – et ils sont visibles depuis le sentier : fantastique. Pour partir, il faut donc s’engager : lancha, sac à dos et bonnes chaussures, des amis, beaucoup d’eau, un bon appareil photo… et un guide.
La balade de Santa Cruz la Laguna à Jaibalito est assez courte. Elle permet aux personnes désirant s’y joindre de venir d’autres villages. Il faut dire qu’une quarantaine de minutes sont vite passées dans la sérénité de la marche ; il est évident que le retour permettra de faire fonctionner les muscles du coté droit de la tête. En effet, le lac et les volcans, les lanchas et les cayucos (barques individuelles locales des pêcheurs), le reflet du soleil sur l’eau et les pentes abruptes sont sur le côté gauche à l’aller… et donc à l’opposé au retour.
N’hésitez pas à saluer les passants et les locaux. Ceux-ci sont souvent munis d’une machette, mais n’ayez crainte : en tournant la tête, vous verrez selon les saisons, des plantations abruptes de maïs qu’il faut nettoyer et couper. En demeurant sur le tronçon reconnu comme sûr par les locaux, a fortiori en engageant un guide local, vous n’aurez aucun souci.
Boire régulièrement est nécessaire et obligatoire : la terre séchée et brûlante pendant la saison sèche et le soleil fort durant la saison des pluies, font que la déshydratation vient facilement. Mais sans crainte non plus, la végétation est à toute saison assez dense. Aussi, elle offre suffisamment d’ombre tout le long du chemin pour s’y reposer.
L’arrivée à Jaibalito est aussi une fête pour tous les chiens qui vous accueilleront gaiement. Mais surtout, un rafraîchissement, un repas de qualité et à bas prix, des chambres simples mais personnalisées vous attendent chez l’allemand Hans, seul endroit aménagé là pour les flâneurs.
Le retour ne sera retardé que le temps d’une pause et pourquoi pas, pour les plus téméraires, un saut dans ce lac merveilleux – compte tout de même parmi les plus pollués du continent). Un conseil : le vent appelé Xocomil vient de la mer vers 12h30 : alors pour éviter les vagues, si vous voulez nager, faites-le plus tôt.
Pour poursuivre
Pour un séjour original et apportant un bénéfice à la population locale, visitez le site du réseau associatif Viva Atitlán (site en espagnol) : pour pratiquer l’écotourisme ou découvrir la culture locale au contact des habitants (culture du café, artisanat, pêche avec des pêcheurs du lac, hébergement chez l’habitant…), pour se relaxer aussi bien que pour pratiquer des activités physiques (canoé, canopy, randonnée sur les volcans), ce réseau est parfaitement indiqué pour visiter les environs du lac et approcher, même modestement, la culture indigène des hautes terres.
Stéphanie Masquelier
Beerd Willems
Mikaël Faujour
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Il y a 1 commentaire
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Ca m’a l’air tout à fait sympathique tout ça ! En plus j’adore le lac de Côme !