Départ depuis Bokwango, à 950 mètres d’altitude
C’est dans ce petit village, nourri par les terres fertiles du volcan, que vous trouverez l’agence d’écotourisme MountCEO. En coopération avec un programme de développement allemand, cette organisation non-gouvernementale vous proposera à des tarifs très raisonnables de former un groupe de randonneurs, pour passer 3 jours et 2 nuits sur les flancs du volcan. En avril 2009, avec mon amie Eloïse, nous avions payé l’équivalent en francs CFA de 70 euros par personne, tout compris. Je vous conseille aussi dans leur petite boutique un thé noir local, utilisé par les guérisseurs de la région : le thé « Liko ». Ce thé bio, à prendre de manière préventive lorsqu’on sent arrivé le rhume, la gastro ou le coup de froid, m’a permis d’éviter à plusieurs reprises des journées au lit lorsque je suis rentré en France. Pour cette excursion, nous étions donc accompagnés d’un guide local, Matthias, camerounais qui vivait dans la région depuis son enfance et de 2 porteurs, travaillant aussi pour l’organisation.

Association d’écotourisme Mount CEO
Départ depuis Bokwango
Une première journée bien sportive
Tous les ans, en Février, entre 500 et 1000 randonneurs participent à la « Mount Cameroon Race of Hope ». Alors que le champion de cette course met environ 4h30 pour rejoindre le sommet depuis Bokwango, en 3 jours, nous n’avons pas réussi à l’atteindre. Il faut dire que l’ascension du Mont Cameroun était mon premier trek et que je n’avais pas vraiment pensé à optimiser le poids de mon sac à dos, qui devait bien peser près de 20 kilos. Rien de technique pour ce premier jour d’ascension, par contre, beaucoup de dénivelé et d’humidité. On reconnaît d’ailleurs facilement les différentes jungles et forêts du volcan : la forêt communale, où bananes, manioc et autres fruits et légumes sont cultivés par les habitants du village; la jungle primaire, très verdoyante, qui abrite de nombreuses espèces végétales et animales; puis la jungle secondaire, d’où l’on ne voit plus le ciel, territoire très humide et très dense en végétation, chef-lieu d’insectes en tout genre. Nous stoppions notre marche le soir dans un rustique campement, à la lisière de la jungle, sur les premiers flancs du volcan beaucoup plus vierges en végétation.

Coulée de lave datant de 1999

Jungle humide du Mont Cameroun
Une deuxième journée sur les flancs du volcan
C’est durant la première journée, qu’une fois arrivés au campement, nous devions continuer notre marche vers le sommet du volcan. Nous sommes arrivés malheureusement trop tard et nous étions trop fatigués pour continuer à grimper. Nous n’avons pas vu le cratère, si ce n’est de loin. Appelé Fako, le point culminant du Mont Cameroun n’est pas la plus grande curiosité de cette ascension. Ce sont les variétés des paysages, tantôt très verdoyants, tantôt lunaires et de végétations, qui représentent tout l’intérêt de cette excursion insolite au Cameroun. Nous continuons donc notre marche sur le flanc du volcan, en y voyant la côte atlantique au loin, les précédentes coulées de laves et en traversant le territoire des éléphants non sans frayeur. La journée se termina dans une forêt de bambous où nous installions nos tentes et écoutions au coin du feu, dans un anglais fort compréhensible, les légendes du volcan narrées par notre formidable guide.

Matthias pose devant l’île de Malabo
Lac aux éléphants du Mont Cameroun
Fôret de bambous du Mont Cameroun
Descente du volcan vers la ville côtière de Limbé
Plutôt que de revenir sur nos pas, nous avions décidé de finir notre excursion sur les plages volcaniques de Limbé. La dernière journée, plus facile que les précédentes, nous menait donc de nouveau dans les forêts communales, où de nombreuses fôrets de bambous et champs de palmiers croisaient notre route. Nous terminions alors notre randonnée par un repos bien mérité au bord de l’océan, sur les plages paradisiaques de Limbé.
Champ de palmiers dans la fôret communale de Limbé
Plage volcanique de sable noir de Limbé
L’ascension du Mont Cameroun fût une expérience bien différente de toutes les autres ascensions que j’ai pu entreprendre, bien plus riche en aventure. Si vous voyagez au Cameroun, ne passez pas à côté de cette expérience inoubliable, vous comprendrez alors pourquoi le Cameroun est aussi appelé « La petite Afrique ».
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Il y a 2 commentaires
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4h30 contre 3 jours? Le mec c’est un Iron Man? Franchement je lui dis chapeau parce qu’arriver à faire une telle ascension en si peu de temps c’est qu’il doit être bien préparé et en excellente condition physique. Cela me fait rêver.
Merci pour le partage. Petite précision : Lle Cameroun est situé en Afrique Centrale et non en Afrique de l’Ouest. 😉