Andalousie : le parc naturel de Cabo de Gata-Níjar

À l’extrémité est de la province de Málaga, s’étend la désertique contrée de Cabo de Gata-Níjar, depuis les pentes de la Sierra de Almijara jusqu’à la mer. Je commence mon périple andalou en atterrissant à l’aéroport d’Almería. Là, je loue une voiture dans l’intention d’arpenter le parc naturel de Cabo de Gata-Nijar. D’origine volcanique, ce lieu est d’une grande importance écologique et représente la plus grande superficie maritime et terrestre protégée d’Andalousie.

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[Sophie Paumard, fondatrice de l’agence Heure Vagabonde et globe-trotteuse expérimentée nous raconte son voyage de repérage en Andalousie, destination multiculturelle, mystique et très naturelle.]

Le long de la route, je vois défiler des serres en plastique, un bref aperçu de toutes celles qui foisonnent à partir d’Almería jusqu’à Salobreña, produisant plus de 3 millions de tonnes de fruits et légumes par an. Je me suis souvenue d’un reportage qui parlait de cet Eldorado fruitier où travaillent de nombreux saisonniers immigrés, des milliers d’ouvriers exploités dans des conditions de quasi-esclavagisme ! Près de 35000 hectares de terres arides ont été aplanies au bulldozer et couvertes par des serres (dont 10 000 hectares de serres illégales)…

Poursuivant mon chemin à la rencontre d’une province plus légère, je me rappelle aussi que son extrême aridité et son caractère désertique en firent, dans les années 60, la Mecque du western spaghetti. Son fief : le désert de Tabernas, seul désert d’Europe, où j’ai visité plus tard les studios transformés en parcs à thème qui recréent l’atmosphère du Far West.

La route sillonne vers un paysage peuplé d’agaves (sisal), palmiers, figuiers de Barbarie et autres cactus. Je distingue maintenant très bien les montagnes pelées qui dissimulent quelques villages blanchis à la chaux, ainsi qu’un littoral exceptionnel, rythmé de falaises encerclant des criques sauvages et bordées des eaux cristallines de la Méditerranée.

Le littoral de Cabo de Gata

Le littoral de Cabo de Gata

À partir d’un gîte situé à Las Hortichuelas, une bourgade au milieu d’une impressionnante vallée qui conserve la tradition des villages méditerranéens, j’ai eu l’occasion de parcourir ce parc national (distances courtes entre les points d’intérêt), de me ravitailler en produits locaux au marché et de visiter les endroits les plus intéressants :

– Les salines de Cabo de Gata, connues pour la grande diversité d’oiseaux qu’on peut y observer, dont les flamants roses, visibles de loin. Il s’agit d’un lac immense, parallèle à la ligne côtière et séparé par 400 mètres de sable, situé entre San Miguel et le Pic de Cabo de Gata ;

Vue sur les salines de Cabo de Gata

Vue sur les salines de Cabo de Gata

– Le village de Níjar, d’origine arabe, campé sur une colline d’où il domine la plaine agricole du Campo de Níjar. De petites maisons blanches et des rues escarpées font tout le charme de ce joli village, réputé pour sa céramique bleue ou verte, et pour ses jarapas : bandes de coton ou de laine assemblées pour faire des ponchos, des châles, des couvertures ou encore des tapis ;

– Les différents villages de pêcheurs comme San José, Los Escullos, La Isleta del Moro, Las Negras ou Agua Amarga ;

Village de las Negras

– Des plages sublimes nichées entre deux contreforts montagneux s’avançant dans la mer sans aucune construction à l’horizon, comme la plage de Monsul, la plage de los Genoveses, ou encore la Cala de San Pedro, la plus spectaculaire à mes yeux. On y accède de préférence en bateau, à partir de Las Negras. Plus qu’une plage, c’est une manière de vivre, une philosophie, un coin d’espérance pour ceux qui croient encore en un monde non-matérialiste. Elle est dotée des deux sources dans lesquelles il est agréable de se rafraîchir et d’un vieux fort maintenant en ruine.

Cala San Pedro

Cala San Pedro

– Des forteresses et tours de guet datant du XVIIIème.

– L’ancien village des mines d’or de Rodalquilar, isolé et typique, dont l’activité minière a cessé dans les années 1960. Un chemin de terre conduit à la playa del Playazo ; il est ponctué de quelques constructions qui retiennent l’attention : la tour de Rodalquilar ou des Alumbreras (du XVIe siècle), une noria – système hydraulique souvent assuré par des ânes, des mulets… voire des ouvriers. Il est doté également d’une belle église où des concerts classiques ont lieu régulièrement, ainsi que d’un superbe jardin botanique :  l’Albardinal.

Vue sur les ruines des mines de Rodalquilar

Les ruines des anciennes mines d’or de Rodalquilar

Les activités à pratiquer dans la région ne manquent pas. Les fonds marins, magnifiques, sont propice à la plongée sous-marine et la mer aux activités nautiques (voile, windsurf…) et à la pêche sportive. La montagne espagnole offre un cadre merveilleux pour des excursions en VTT ou pour des randonnées : une grande partie de la frange côtière de Cabo de Gata n’est en effet accessible qu’à pied.

NB: Pour voyager au parc naturel de Cabo de Gata-Níjar, vous pouvez vous renseigner sur les voyages à la carte en Andalousie que propose Heure Vagabonde. Vous trouverez sur leur site internet un tas d’informations utiles, comme par exemple le calendrier des fêtes et festivals locaux.

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Il y a 2 commentaires

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  1. Pierre

    Ha l’Andalousie!! Probablement le meilleur moment de l’année pour y aller!

    • Mikaël

      Bonjour Pierre. Avez-vous des coins andalous particuliers à recommander ou des anecdotes andalouses à nous narrer ? Lieux insolites, lieux naturels, souvenirs, souvenirs ?

      A bientôt.


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